ROBINSON & CIE
L'ENFANCE DE ROBINSON
VIVRE DE LA PÊCHE
LA BALEINE
IL FAUT QUE JE PARLE
LA VALSE DES SAISONS
LE LONDRES DE VENDREDI
CHÈRE ÎLE
1990
Produit & Réalisé par Jacques COLOMBAT
Musique de René-Marc Bini
© Une Musique / HEVA
Enregistré et Mixé par Didier LIZÉ au studio FERBER
René-Marc BINI : Arrangements, programmations additionnelles
Jérôme PILLEMENT : Directeur d’Orchestre
Ismael TOURÉ : Chants & percussions
Fede DIABY : Chants & percussions
Patrick POUHER : Cornemuse
Colombat
Robinson & Cie, ce fut la rencontre de Jacques Colombat, un personnage qui fait un peu penser à Jacques Prévert.
Il fut assistant de Paul Grimault, le réalisateur du Roi et l’Oiseau, l’un des plus célèbres films d’animation français (sur des textes de… Jacques Prévert), qui est vraiment un beau film, dont tout le monde parle et que pas grand monde n’a vu bien entendu.
C’est un film qui a mis plus de 20 ans à être achevé !
Jacques Colombat m’a aussi raconté qu’il avait colorié image par image et au pinceau certaines séquences du film de Jacques Tati : Jour de Fête (même remarque que pour Le Roi et l’Oiseau…).
Tati avait décidé de mettre en exergue les éléments tricolores cocardiers… une idée de ouf bien sûr.
Jacques m’a offert l’original de son énorme “storyboard”, comme il est de bon ton de dire (je crois entendre ce mot dans la bouche d’une pimpante secrétaire à la Tati…).
Ce sont des dessins à l’encre de Chine que je montre souvent.
En parlant de Chine, c’est à Shangaï que, pendant deux ans, l’essentiel du film a été confectionné !
Bienvenus dans l’univers de l’animation.
Avec un film à l’humour particulièrement fin et corrosif.
Symphonique
Fin 88, je venais de finir 50 concerts à La Villette avec le grand Jacquot (Higelin).
J’ai préféré décliner la proposition de partir en tournée, pour attaquer ma première musique de long métrage entièrement symphonique.
J’avais tellement envie de bien faire que je mis presque 3 mois à écrire 45 minutes de musique !
Enregistrement à Ferber avec Didier Lizé.
Ce fut aussi l’occasion de croiser les Touré Kunda, qui passaient par là (on avait fait un boeuf dans un fête un soir avec Ismaël), et avec qui je faillis dans la foulée partir en tournée tout autour du monde.
Mais c’est une autre histoire…
C’est pas de notre époque.
Mono
Phonétiquement, ce mot m’évoque deux visions (auditions devrais-je dire) tout à fait contradictoires.
Il y a d’abord Théodore Monod, qui fut pour moi un véritable guide (par livres interposés).
J’aurais tant aimé le rencontrer.
Puis il y a ce vieux procédé de restitution sonore qui consiste à n’avoir qu’une seule source de son : le mono.
Lorsqu’un compositeur, aidé d’un “ingénieur du son”, enregistre patiemment une bande stéréo et qu’un jour il l’écoute en mono, il est immédiatement guetté par l’ulcère (à l’estomac).
C’est le sort qui fut incompréhensiblement réservé à la bande son de Robinson & Cie.
Mono toujours !
Lorsque le film sortit une deuxième fois (en 2000), je m’enquis d’un possible remixage en stéréo (pas très onéreux en la circonstance). Personne n’y avait pensé et l’on me regarda
comme un animal étrange (et jamais satisfait). Amis du son, circulez !
Il reste un disque stéréo (merci) pratiquement introuvable et…
des extraits sur un site nommé renemarcbini.com.
Champagne !