2009
Réalisé par Thierry BINISTI
Produit par Élisabeth KILEDJIAN pour LES FILMS D’ICI

Musique composée et orchestrée par René-Marc BINI

Enregistrée et mixée par Philippe GAILLOT et Renaud VAN WELDEN au Studio RECALL 30

Chant : Mélodie RUVIO
Violes de gambe : Sylvia ABRAMOWICZ et Jonathan DUNFORD
Archiluth : Thomas DUNFORD
Violon : Yannis ROGER
Contrebasse : Brad SCOTT
Piano, Orgue, Clavecin : René-Marc BINI
Bulgarian Symphony Orchestra SIF 309 dirigé par Deyan PAVLOV et enregistré par Philippe AVRIL

Mastering par Philippe AVRIL aux studios TEX AVRIL

Disponible en CD sur la boutique Altynaï
(CD double Louis XV – Louis XVI)

Séquence 1 – Ouverture

Séquence 2 – Au Front

Séquence 3 – Malaise

Séquence 4 – Générique Fin

Elisabeth Kiledjian

Chez les producteurs, c’est un peu comme partout, il y a de tout. Des un peu escrocs, des un peu aristos, des assez incompétents, des faussement largués, des carrément désagréables, des purs grippe-sous… Avec cumul possible, sinon ce n’est pas drôle. Et, de temps en temps, un miracle.

Elisabeth Kiledjian est productrice pour Les Films d’Ici. Pour ce qui concerne la musique, et je ne vois pas pourquoi ça se bornerait à cela, le travail qu’elle fit pour “accompagner” ma relation artistique avec le réalisateur Thierry Binisti fut, au premier sens du terme, extraordinaire. Je l’en remercie ici, une fois n’est pas coutume. De plus, comme par hasard, le film de Thierry est vraiment très bon, le travail qu’il a fait en seulement 19 jours de tournage est tout bonnement impressionnant !

Bon. Dans ces cas-là, on est porté par un élan qui passe les obstacles (et il y en eut, il faut demander à l’aréopage de France 2 le secret de fabrication des haies), et on trouve aussi des ruses qui permettent de s’affranchir d’un budget toujours trop étriqué quand il s’agit de mêler télévision et ambition artistique (il fallait bien que je trouve un truc qui n’allait pas, tout de même).

En l’occurrence, l’idée fut ici d’utiliser des orchestrations de cordes que j’avais enregistrées il y a quelques années avec le Bulgarian National Orchestra, qui venaient à l’époque compléter de nombreux autres instruments pré-existants, que je fis disparaître ici pour ne laisser subsister que leur ancien complément. Vous suivez ? :-/ Bref, ces harmonies tourmentées me permirent de mettre l’accent sur ce qui était le plus spécifique pour la circonstance : les instruments baroques.

Rendez-vous donc au magnifique (mais abordable) studio Recall à Pompignan, dans la garrigue gardoise. Trois jours de prises avec 2 violes de gambe (Sylvia Abramowicz et son mari Jonathan Dunford), un archiluth (leur fils Thomas Dunford que je rencontre pour la circonstance), Yannis Roger au violon, et, last but not the least, Melodie Ruvio au chant. Un régal absolu, sous l’oeil et l’oreille attentifs de l’hôte de ces lieux, Philippe Gaillot, et du chaleureux Renaud Van Welden.

Bref on s’est régalé, et le tout fait une musique que certains ont qualifiée de “crépusculaire”. J’assume, en me méfiant tout de même qu’une tardive hypertrophie des chevilles ne vienne m’attirer les foudres du qualificatif… Vous suivez ? :-/