L’ÎLE DU FILM PERDU
IDFP 01 FOAM - PIANO
IDFP 02 BROCA - PIANO
IDFP 03 WASTELAND - PIANO
IDFP 04 PIANO
IDFP 05 ENFANCE ROI - PIANO
IDFP 06 TRAVERSÉE - PIANO
IDFP 07 PIANO
IDFP 08 BROCA - WALK - PIANO
IDFP 09 ROAD TRAIN - BROCA - PIANO
IDFP 10 PIANO CB - ENFANCE ROI
IDFP 11 PIANO CB - ATLAS
IDFP 12 ATLAS - TRAVERSÉE - PIANO CB
IDFP 13 ATLAS - PIANO
IDFP 14 TRAVERSÉE - PIANO
IDFP 15 TRAVERSÉE - WALK - PIANO
IDFP 16 PIANO GEN FIN
2020
Un film de Frédéric GOUPIL
Produit par Laurent DURET pour Bachibouzouk / Cosmolux
Musique composée par René-Marc BINI © Altynaï
Bradney SCOTT : contrebasse
René-Marc BINI : piano
Enregistré et mixé par Philippe AVRIL aux studios FERBER et TEX AVRIL
L’HISTOIRE
‘La Fleur de l’âge” peut être nommée dans la catégorie peu enviée, rare et spectaculaire des ‘Titanic du cinéma’ aux côtés des biens connus Don Quichotte d’Orson Welles, Lost in la Mancha de Terry Gillian ou l’Enfer de Clouzot.
“L’ile du film perdu” est une autopsie du naufrage de ce film du point de vue d’un technicien du cinéma, qui saisit le cauchemar qu’a pu vivre Marcel Carné, entouré par un producteur inexpérimenté et un scénariste, Jacques Prévert, qui commence à s’éloigner du cinéma, happé par le succès de son premier recueil « Paroles ». Il a fallu plus de dix ans et une guerre mondiale pour que le projet arrive au stade du tournage, nous sommes en 1947. Dix ans face aux atermoiements de l’administration qui se méfie, de la censure qui guette. Pendant ces dix ans, en pleine guerre, Marcel Carné et Jacques Prévert ont créé leur légende, le réalisme poétique. Le monde a changé, et “La fleur de l’âge” et ses petits bagnards ne sont plus en phase avec leur temps, trop d’horreurs viennent de déchirer le pays. Le producteur Nicolas Vondas, qui reprend le film en a conscience, il veut du chic, un bateau c’est chic. “Un yacht, des gens riches en vacances, ça sera plus joyeux !” déclare-t-il. “Pourquoi pas mettre une boite de nuit dans le pénitencier” lui rétorque Prévert.
Peu importe si le yacht, coûte des millions et que son capitaine n’est jamais sorti de la Méditerranée, le tournage commence, et les calamités s’abattent en rafale sur le réalisateur et ses techniciens. Marcel Carné en a vu d’autres, comme l’incendie des décors sur « Les enfants du Paradis » mais à l’époque il avait de solides producteurs. Là tout s’écroule.
Des archives rares, soutenues par un soupçon de fiction, les précieuses photos de tournage d’Emile Savitry, la voix de Camille qui interprète deux chansons de Prévert et Kosma « La chasse à l’enfant » et « L’enfance » voici la matière de ce “requiem pour un film”
Un GOUPIL !
Dans mes montagnes je rencontre beaucoup d’animaux. Cette fois c’est un Goupil qui se prénomme Frédéric, à qui le producteur du film, Laurent Duret, a proposé de m’appeler. Le courant passe tout de suite très bien, on a même l’impression qu’on se connait déjà. Dans ces cas-là, on sait déjà que tout va bien se dérouler. Je sens une grande confiance de sa part, et aussi une attirance pour les façons atypiques de fonctionner. Comme moi quoi. Et comme par hasard son film est très original et très maîtrisé.
De coups de fil en aiguilles, en échangeant maquettes et références multiples, un beau matin une idée me vient (c’est toujours le matin chez moi) : puisque Frédéric a calé pas mal de thèmes extraits du Music Morphing, et qu’il est indispensable d’adapter et d’harmoniser tout ça, et que le Goupil aime beaucoup le piano, et qu’on est en confiance… pourquoi ne pas passer le film comme dans un ciné concert (j’en ai fait quelques-uns), sans l’arrêter, en conservant les musiques préexistantes et en jouant du piano par dessus ? Je lui glisse l’idée, il est tout de suite ok !
Attention, c’est pas un truc d’escroc ! C’est pas si facile. Ça se prépare… comme un concert !
Un ciné-concert au studio Ferber !
Habituellement j’écris : “Le MUSIC MORPHING est une librairie musicale originale, à mi-chemin entre librairie et musique originale. Le principe est simple : on part de bases préexistantes et on les modifie avec le compositeur lui-même. Suppression de pistes, réarrangements, ré-enregistrements, synchronisation adaptée à chaque séquence, puis re-mixage. Les matières préexistantes sont essentiellement acoustiques : symphonique, percussions, instruments occidentaux ou d’autres cultures…”
Sauf que cette fois, comme expliqué plus haut, les modifications vont se faire en live. Je travaille donc plusieurs fois sans arrêter le film, je m’aiderai juste d’un ‘Conducteur’, des notes personnelles avec des Time Codes. Il y a en effet des transitions très précises à respecter, des musiques préexistantes dans des tonalités différentes, qu’il faut parfois anticiper. Il y a aussi pas mal d’autres musiques ; les musiques de Joseph Kosma, la chanteuse Camille qui interprète a capella et à l’image de magnifiques versions de chansons de Prévert et Kosma se rapportant au sinistre bagne pour enfants qui est au centre de cette histoire.
Un Brad !
Mais ce n’est pas tout : à l’occasion de l’un de nos nombreux échanges, je découvre que Frédéric adorerait de la contrebasse. Je décide donc de lui proposer de faire venir mon ami Brad Scott. Pour ne pas compliquer trop l’affaire, nous ne ferons ensemble du direct type ciné-concert que sur certaines séquences. Et aussi, on en profitera pour enregistrer, sans image, plusieurs version du thème principal spécialement créé pour le film, que j’appellerai Lost Movie.
Et hop roulez. Quel bonheur que de retrouver Brad, un de mes acolytes préférés ! Pour ne rien gâcher, outre Frédéric bien sûr et mon Philippe Avril (qu’on ne présente plus), nous sommes entourés de présences bienveillantes et chaleureuses : Annouk Guérin (productrice exécutive chez Bachibouzouk) et Alexandra Svitouxhkoff (productive exécutrice chez les Côteaux du Layon 😀 )
Retrouvez directement ici, dans le MM, les thèmes utilisés pour L’ÎLE DU FILM PERDU et leurs variantes :
MM FOAM
MM WASTELAND
MM BROCA
MM TRAVERSEE
MM ENFANCE ROI
MM WALK
MM ATLAS
Et aussi le thème qui a été créé spécialement pour ce film, et qui sera bientôt intégré dans le MUSIC MORPHING :
LOST MOVIE