2006
Réalisé par Michel VIOTTE
Produit par TETRA MEDIA
Co-production PER DIEM Films – MISS LUNA Films – ESSENTIAL VIEWING Australie – ARTE

Musique composée et orchestrée par René-Marc BINI
© Altynaï / Tetra Media

Enregistrée et mixée par Philippe AVRIL aux studios TEX AVRIL
Orchestre enregistré au studio OPUS par Philippe AVRIL, assistant Mathieu ROUXEL

Akemi TOYAMA-MEHLEM : Violon solo, Régie d’Orchestre
Nicolas MONTAZAUD : Percussions
Thomas BLOCH : Cristal Baschet
Gyom THOMAS : Programmations additionelles
Christophe DENIS : Guitare électrique
René-Marc BINI : Piano, Sanza, Guitare Nylon, Programmations, Percussions

Camarades

En voilà une rencontre qu’elle fut chaleureuse. Michel Viotte me fut présenté par Jean-François Lepetit, le producteur des Caprices d’un Fleuve, lors de la préparation d’un projet de long métrage très ambitieux… trop ambitieux peut-être, car finalement il ne se fit pas. Dommage. Une fiction autour des “arts premiers” comme on dit, qui racontait 4 histoires se déroulant sur 4 continents et à 4 époques différentes, ça aurait valu le coup. D’autant que Michel Viotte connait bougrement bien son sujet. Pour une fois. Eh bien non, circulez, il n’y aura rien à voir.

Michel est avant tout enthousiaste et passionné. Habité même parfois. Nous avons sympathisé immédiatement. Dès la fin de notre première entrevue, nous nous sentions comme des camarades. Par la suite, ça s’est confirmé, nous avions bien quelque chose à faire ensemble. Merci Jean-François !

Entre ce moment et celui de notre collaboration sur Les Autres Hommes s’écouleront presque 2 années. Ce qui est rare, c’est que, bien que n’ayant pas de projet de collaboration précis entre temps, nous nous sommes vus à intervalles réguliers. Michel est même venu passer une journée entière avec moi dans les Cévennes : il m’a montré ses films, je lui ai fait écouter mes musiques. Nous avons par la suite passé quelques soirées à refaire le monde, c’était toujours chaleureux et bouillonnant d’idées. Nous avons ainsi appris à nous connaître. Michel a vite su, par exemple, qu’un sujet tel que Les Autres Hommes ne pouvait que m’intéresser. Nous avions tant échangé sur nos visions respectives de l’occident que c’était une évidence.

J’ai beaucoup de respect et d’admiration pour le travail qu’il a fait sur ce film. C’est une façon très instructive et particulièrement probante de démontrer et de démonter l’arrogance de l’occident. Avec les images de ses propres archives, qui plus est. Le seul problème pour moi était de taille : comment faire une musique à la hauteur du sujet avec très peu d’argent ? Les documentaires finissent très souvent avec de la musique d’illustration. Ce qui in fine est cohérent, et parfois réussi. Surtout lorsque l’illustratrice a du goût et de la culture (je n’ai pas dit de la confiture), par exemple lorsqu’elle se nomme Françoise Marchesseau… En fait, avec Françoise, nous nous sommes partagé le travail. Je crois que nos goûts sont si proches que certaines musiques s’enchainent exactement comme si elles avaient été conçues par la même personne. Ce fut artistiquement très intéressant pour moi, même si, à l’évidence, je ne pourrais pas vivre de la musique si je ne participais qu’à de tels projets. Ou alors, il faudrait tout faire à l’ordinateur et mettre les quelques euros dans sa poche. Mais ce ne fut pas le cas, loin s’en faut, qu’on en juge en écoutant les extraits ci-joints. La musique des Autres Hommes méritait un son de qualité. Je suis content de ne pas vaoir cédé à la facilité, c’était le minimum que je pouvais offrir à Michel, après tant et tant d’échanges passionnés.

À bientôt Michel, le plus vite sera le mieux.

Ouverture du film