LE COLLIER DU MAKOKO
GÉNÉRIQUE
LÉO EN FORÊT
LÉO RELÂCHÉ
COURONNEMENT
GARE
2011
Un film de Henri-Joseph KOUMBA BIDIDI
Production exécutive française Hugues NONN pour LES PRODUCTIONS DE L’ÉQUATEUR
Musique composée, orchestrée et dirigée par René-Marc BINI
© Altynaï
Enregistré aux studios FERBER par Philippe AVRIL assisté de Cécile COUTELIER
Mixé par Philippe AVRIL aux studios TEX AVRIL
Mamané THIAM : Percussions
Nicolas MONTAZAUD : Percussions
Tom DIAKITÉ : Ngoni
BADIÉ : Djeli ngoni
Patrick BEBEY : Sanzas, voix, flutes pygmées
Pape NDIAYE dit PAAMATH : Guitare
Jean-Baptiste GORAÏEB : Violoncelle, régie d’orchestre
Cathy RENOIR : Voix
Isabel GONZALEZ : Voix
Gyom THOMAS : Programmations additionnelles
René-Marc BINI : Guitare
Bande Annonce
Séquence 1 – Générique Début
L’Afrique, toujours l’Afrique !
Coup de fil de Dominique Gallieni, monteuse entre autres des films de Patrick Grandperret sur lesquels j’ai travaillé (Les Victimes, Inca de Oro, Couleur Havane, Sécurité Intérieure…) : elle travaille sur un film gabonais qui s’appelle Le Lion de Poubara et le co-producteur français, Hugues Nonn, cherche un compositeur. Et hop, me voilà encore embarqué vers l’Afrique. C’est fou ça ! Et avec bonheur ! Le film, qui s’appellera finalement Le Collier du Makoko, est une comédie d’aventure (euh… ça existe ça… ? je ne sais plus…) franchement réussie, son réalisateur Henri Joseph Koumba Bididi nous faisant au passage découvrir toutes les facettes du Gabon. Les acteurs principaux sont très bons : Hélène de Fougerolles et le toujours remarquable Eriq Ebouaney que j’ habille pour la troisième fois après Paris-Dakar et Le Temps de la Kermesse est Terminé.
Il y a un côté Tintin à l’africaine (pour une fois réalisé par un africain, merci pour eux), les codes de la comédie ne sont pas les mêmes que dans les films européens ou pire américains, et franchement ça nous change un peu ! Bon évidemment les films d’aventure, pour la musique, c’est du pain béni !
Donc je me régale, qu’on en juge…
La Musique
Aventure et Afrique ! En fait pas seulement Afrique puisqu’il y a une partie du film tournée en France (avec la Tour Eiffel pour être sûrs, ceci dit les blancs font pareils quand ils vont en Afrique, alors balle au centre… mais pardon je m’égare…). Et aussi quelques acteurs blancs dont la sémillante Hélène de Fougerolles. Donc métissage de rigueur. En plein dans mes cordes ! Des cordes ! Bien sûr, une vingtaine, triées par Jean-Baptiste Goraïeb. On enregistrera au studio Ferber, avec Philippe Avril au son et fort honorés de la présence enthousiaste et bienveillante du producteur exécutif Hugues Nonn, qui lui est carrément “marié“ avec l’Afrique. Je ne vois pas souvent les producteurs en studio, ils sont pourtant toujours conviés. Je pense que c’est un problème, pour eux… et parfois pour moi ! Lorsque, conjointement, on fait des choix, il vaut effectivement mieux savoir ce que celà entraîne en pratique non ?! On n’a jamais vu un producteur ne pas aller sur le tournage (et même parfois y camper), en revanche dans les studios musique… mais je m’égare encore !
Et puis il y aura bien sûr plein de percussions ! Une idée me vient : faire jouer l’irremplaçable Nicolas Montazaud avec un pur percu africain. J’appelle mon pote Seydou Gueye, plaque tournante des musiciens africains à Paris, et excellent ami. Il me conseille Mamané Thiam, sénégalais et réputé pour son jeu de talking drum. Effectivement on ne sera pas déçus ! Je les fais jouer tout le temps ensemble, Mamané au djembé, sabar ou tama (talking drum) et Nico aux congas, shakers et autres bendir etc etc… Le résultat est… enthousiasmant ! En plus ils ont l’air de bien s’entendre. Tout est léger. Et ça groove … grave ! Seydou Gueye me parle aussi de Patrick Bebey, “spécialiste“ des sanzas et aussi des flûtes pygmées. Ça c’est un truc que je ne connaissais pas, donc… évidemment ça m’attire ! Les flûtes apporteront la légèreté qui rimera avec le côté comédie humoristique du film (il y a même carrément des gags). Effectivement, le gars joue vraiment super-bien, et est extrêment coopérant, attentif, et même d’un calme impressionnant !
Dans la foulée, je fais venir deux chanteuses acolytes : Cathy Renoir (celle avec qui j’ai le plus travaillé, des Caprices d’un Fleuve à Si Le Vent Soulève les Sables… en passant par le groupe Bilondiey et j’en passe…) et Isabel Gonzalez, que j’avais aussi rencontrée sur les Caprices d’un Fleuve (diantre ça commence à faire quelques années ça !) et qui avait aussi fait un magnifique chant sur Le Train de 16h19… Je les fais chanter à 3 avec Patrick Bebey (qui donc est aussi chanteur), l’idée étant de faire des “esprits de la forêt“ en onomatopées… Bon, il en restera quelque chose, mais finalement ce fut moins facile que je ne le pensais. Ça arrive. Pour le thème de Leo (le lion), je décide de repartir d’une musique initialement enregistrée pour Le Temps de la Kermesse est Terminé, et qui avait été utilisée sur une plage impressionnante de… 30 secondes ! Peu de scrupules donc de donner une vraie vie à ce thème, initialement interprété par Tom Diakité (ngoni), son acolyte Badié (djeli ngoni, un régal !), et votre serviteur à la guitare nylon. Nous allons y ajouter des percus, des sanzas et des flûtes pygmées.
Last but not the least, je fais venir, à la maison cette fois, le génial guitariste-chanteur Pape Ndiaye, dit Gaindé Ndiaye, dit Paamath… je vous recommande très vivement d’écouter ses albums ! Je l’avais croisé lors d’un festival où nous jouions, moi avec Bilondiey, lui avec son groupe de l’époque : Buru (ce festival, l’Afrique dans tous les sens, était organisé par… Seydou Gueye ! tiens tiens… je crois d’aiilleurs que je devais être le seul musicien blanc de tout le festival…) Ben voilà, y ne reste plus qu’à laisser Philippe Avril se débrouiller avec tout ça ! Il mixe à la maison (euh… budget oblige). Comme d’habitude, c’est du super boulot.
Entre temps, nous aurons eu la visite du sympathique réalisateur Henri Joseph Koumba Bididi et aussi du regretté Charles Mensah… Ça a tellement “roulé“ que… j’ai beaucoup travaillé sans jamais sentir la moindre fatigue .
Merci à tous ! Et à la prochaine…
Séquence 2 – La Reine