CUISINE AMÉRICAINE
FLY
NOT GUILTY
THE MEETING
SOUVENIR
ROLL'ON
GABRIELLE
1998
Réalisé par Jean-Yves PITOUNE
Produit par Régine KONCKIER et Jean-Luc ORMIÈRES
Musique composée et orchestrée par René-Marc BINI
© STUDIO CANAL
Dans le film :
René-Marc BINI : Chant, piano, guitares, orgue, percussions
Yves BRUCHON : Clarinette
Vincent BUCHER : Harmonica
Pape DIEYE : Chant, percussions, ngoni, sanza, kongoma
Jean-Paul LONG : Guitares
Alain VERDEROSA: Contrebasse, basse
Bulgarian Symphony Orchestra dirigé par Deyan PAVLOV
En + pour le disque :
Peter BETCHANGO : Chant
Joël GRARE : Udu, cymbales
Fily KEITA : Voix d’ange
Sylvia LAUBÉ : Choeurs
Marie-Line MAROLANY : Chant
Cathy RENOIR: Chant
Philippe AVRIL assisté de Cyrille TAILLANDIER
Enregistrement et Mixage de l’album aux studios TEX AVRIL(SOFT-ADS)
Didier LIZÉ
Enregistrement Symphonique à Sofia et Mixage 5+1 au studio DAVOUT
La Poule
J’ai longtemps considéré la poule comme l’emblème du comportement indécis. Et peureux à la fois.
Regardez une poule qui veut traverser une route (la plupart n’auront il est vrai jamais cette chance).
Elle sait que c’est dangereux et hésite donc à l’orée du bitume.
Elle hésite tant et tant qu’elle ne prendra sa décision qu’au moment de l’arrivée de la voiture (il s’agit donc d’une route de campagne).
Résultat : panique et plumes dans le pare-choc (dans le meilleur des cas).
Ah, au fait, je laisse chacun imaginer ce que peut bien venir faire une telle “parabole” en un tel lieu…
En revanche, je me suis souvent dit depuis que cet animal dont je me moquais si souvent est tout de même un de ceux qui nourrissent (sans son consentement il est vrai) la planète des hommes.
En pondant ou en passant à la casserole des plus ingrats (qui sont aussi les plus nombreux).
Je préfère maintenant très nettement la compagnie des vraies poules (vivantes, merci pour elles) que celle de ceux ou celles qui m’inspirèrent jadis la métaphore. Il n’y a pas photo.
Comme quoi il y a toujours moyen de s’améliorer dans la vie…
Musique d’un Film
Le complice d’alors (du groupe Janeer, feu Bilondiey) participera à toutes les musiques de films de la période.
Il y aura dons des instruments africains partout, même quand on ne me le demandait pas !
En réalité, ce n’est nullement un problème, tant on peut faire une musique pas africaine du tout avec des instruments africains.
Et inversement. Le problème survient lorsque vous dites, ou montrez, les instruments que vous allez utiliser. Et la couleur des musiciens avec qui vous travaillez (des noirs africains, rendez-vous compte !!).
À partir de ce moment, ceux-là même qui ne savent même pas entendre un piano ou une guitare dans une musique (sic !) vont se prendre le chou sur la supposée africanité du machin.
Il y pourtant bien des poules en Afrique, non ?
On va quand même se donner du mal : Bulgarian Symphony Orchestra à Sofia avec Didier Lizé, puis un gros travail d’enregistrement avec Philippe Avril, efficacement assisté par Cyrille Taillandier, aux studios Tex Avril (Soft-ADS).
Le mixage 5+1 se fera avec Didier à Davout.
Je pense que tout le monde s’en souvient encore.
Les gallinacés sont parfois imprévisibles.
Il faut le savoir.
Faire un Disque
Faire un disque, c’est encore autre chose.
Il ne suffit pas de mettre bout à bout toutes les musiques calibrées pour le film.
Sinon il ne faut pas s’étonner qu’une soit disant bof ne tienne pas la longueur (et donc ne se vendent pas, car les acheteurs sont loins d’être des idiots), même si certaines se restreignent à 30 minutes, ce qui n’est pas très glorieux (mais en revanche très significatif).
Quand c’est possible, on fait donc des morceaux plus longs dès le début.
C’est l’idéal, car on travaille à la fois sur le film et le disque.
De plus, la musique du film y gagne toujours, car certains développements, plus musicaux et a priori destinés au disque, feront le bonheur du film…
C’est à chaque fois le cas.
Mais revenons à notre basse-cour du moment.
On l’aura compris, on n’est pas dans le cas idéal.
Néanmoins, il y a de la belle matière.
Il faut donc maintenant penser au disque en oubliant un peu le film (exercice pas trop difficile en la circonstance).
On va faire des chansons avec certains playback.
Ce ne sera pas difficile avec Not Guilty, puisque c’est une chanson de Janeer.
On en fera juste une version spéciale, où Fily Keita viendra “interpréter” la voix d’ange. Il y aura aussi la rencontre de Peter Betchango, chanteur de reggae camerounais, dans le titre The Meeting (!). Il y aura même l’utilisation de la chanson Janeer, que nous avions enregistrée avec Bilondiey.
Et des improvisations piano-percussions qu’on gardait au chaud.
Et un gros boulot de remix de Philippe Avril…
Épilogue
Il y eut l’épisode croquignolet du 7 d’Or (voir Janeer).
Dès le lendemain de l’acquisition officielle de l’objet, nous l’avons utilisé pour enregistrer une piste (qui s’appelle donc “7 d’or”). En tapant sur l’antenne avec une tige métallique, on obtient un son assez proche du triangle. Pour les oreilles attentives, on l’entend distinctement dans le disque – ça c’est du recyclage ! En fin de compte, le cocktail “groupes – musiques de films – nominations aux césars – 7 d’or – etc…” aura eu le temps de faire tourner les têtes (pour ne pas dire enfler).
Le ver est dans le fruit.
Circulez !
Cot, cot, cot…
PS : si vous n’avez rien compris, c’est pas grave… 🙂