BILONDIEY
THE MISSION (MISSION BIL—Bini-Long—Bini-Dieye) 5.36
RUNNIN (Bini-Long—Bini-Dieye) 5.24
JANEER (Bini-Long—Bini-Dieye) 4.56
ERG (Bilondiey—Bini-Dieye) 4.54
AMIE (Bini-Long—Bini-Dieye) 5.04
LE MONDE EST BEAU (Bilondiey—Bini-Dieye) 4.14
XALE (Bilondiey—Bini-Dieye) 5.19
NI DUNYA DEMEE TEY (Bilondiey—Dieye) 2.41
THE RIVER (Bini-Long—Bini-Dieye) 6.37
BILONDIEY (Bilondiey—Bini-Dieye) 4.00
BILONDIEY c’est :
René-Marc BINI : composition, paroles, chant, production, claviers, guitare, basse, programmations, enregistrements, mix, hotel, restaurant
Jean-Paul LONG : composition, guitares folk et électriques
Pape DIEYE : composition, paroles, percussions, chant, ngoni, bolong…
avec aussi :
Cathy RENOIR : chant
Marie-Line MAROLANY : chant
Sylvia LAUBÉ : chant
Joël GRARE : percussions
Alain VERDEROSA : basse, contrebasse
Vincent BÛCHER : harmonica
THE MISSION (MISSION BIL) – (comp BINI-LONG / aut BINI-DIEYE)
UNE RENCONTRE
La déception qui avait suivi l’échec de Lifeline s’était estompée. J’y avais laissé beaucoup d’énergie, il fallait laisser revenir l’envie. Comme souvent, elle revint avec des voyages… et des rencontres.
Grâce aux Caprices d’un Fleuve, j’avais entre autres rencontré le Sénégal. Et un beau musicien : Pape Dieye. Ce qui me plût le plus chez lui, c’est qu’il jouait d’une grande diversité d’instruments africains. Des percussions bien sûr, qu’il fabriquait lui-même : djembés, kas-kas, talking drum, dum-dums. Mais aussi d’autres instruments : sanzas, kongomas, ngonis, bolong.
Et même des instruments non africains : didgeridoo, birimbao… Il inventait même de nombreux instruments. Il passait un temps incroyable à bricoler ses “enfants” dans son tout petit local de travail. J’aimais ce rapport artisanal avec ses instruments. J’ai appris à me servir de certains d’entre eux, avec beaucoup de plaisir. Je me sentais enfin à l’opposé de la culture occidentale, où il faut “savoir” pour jouer. Tu parles ! Il faut jouer pour savoir, oui !
Bilondiey (Bini + Long + Dieye), ce fut la recherche d’une musique vraiment métissée. D’un point de rencontre souhaitable entre les cultures. Musicalement. Et humainement bien sûr.
Le rêve d’une musique mise au service d’un idéal. Quel programme !
Les ingrédients étaient les suivants : des rythmiques sans batterie, que des percussions ; des guitares (JP Long) folk-rock; d’autres guitares (nylon) et des instruments harmoniques africains (sanzas, ngonis); des basses mélangées (basse électrique, basse acoustique, bolong, contrebasse); du piano et de l’orgue; pas de synthés; pas d’orchestrations symphoniques (ce qui était nouveau pour moi !); et des chants bien sûr : en français, en anglais et en wolof. Quand je l’ai rencontré, Pape ne chantait jamais en lead. J’ai tout fait pour le convaincre. Il n’osait pas. Je n’ai cessé d’insister. Il s’est avéré avoir une très belle voix. Pas très étonnant, vu sa sensibilité.
Il fallait aussi des voix (et des présences) féminines, mais on avait été un peu échaudé ! On voulait une autre règle du jeu : avoir un noyau à 3, et des électrons (dont des chanteuses) qui viendraient ou ne viendraient pas en fonction de leurs disponibilités. Pour ne pas mettre le groupe en péril. On trouva deux belles chanteuses : Cathy Renoir (que j’avais rencontrée pour les Caprices grâce à Pape, c’est elle qui chante “Sama Yoon”) et Marie-Line Marolany. Plus tard, Sylvia Laubé viendra les rejoindre. Il y aura aussi Alain Verderosa à la basse (et contrebasse), et Joël Grare (percussions complémentaires de celles de Pape). Des présences particulièrement chaleureuses.
LE TRIOLET
Mes parents avaient acheté une petite ruine dans les Cévennes. Le moins qu’on puisse dire est que j’y ai beaucoup contribué. Pendant plusieurs années, je descendais là-bas dès que je le pouvais. Pour aider à la restauration de cette petite maison. J’y ai découvert la nature. Moi, le parisien pas heureux à Paris, il était grand temps !
Évidemment, j’y ai emmené le groupe. On peut même dire qu’on a sérieusement squatté la petite maison, oui ! Mais, Josette et Sergio (c’est mes parents ) étaient trop accueillants ! On a dû passer pas loin d’une année à travailler au Triolet (nom prédestiné !). À y répéter. Et à y enregistrer un album. Il fallait bien montrer quelle était cette musique ! Financièrement, j’y ai mis tout ce que j’avais gagné avec les musiques de films (et j’ai commencé à refuser pas mal de propositions pour pouvoir mener notre entreprise à terme). J’ai cassé ma petite tirelire : enregistrement, mixage, sonorisation de tous les instruments (mini-micros spéciaux, capteurs… j’en ai encore de pleines malettes), pédaliers spéciaux… et même voyages, bouffe…. Je ne voulais pas qu’on stagne parce qu’il nous manquait ceci ou celà. Il fallait tracer la route. On travaillait d’arrache-pieds. J’étais dans un état de haute énergie, dopé par les bains dans l’eau froide de la rivière, les raids quasi-quotidiens dans la montagne, à pied ou à vélo.
À ce stade du récit, il faut quand même dire les choses clairement : le rêve de musique complètement métissée, c’était le mien ! La construction d’une musique qui soit à mi-chemin entre l’occident et l’Afrique, à mi-chemin entre l’acoustique et l’électrique, à mi-chemin entre le français et le wolof (avec un peu d’anglais), toute cette alchimie difficile à concocter (car un abus de certains ingrédients faisait soudainement trop pencher la balance)… je me suis aperçu plus tard que j’étais le seul à en ressentir la nécessité à ce point. J’étais le nez dans le guidon, je ne pouvais pas vraiment le voir. Mes acolytes avaient certes des mérites, à commencer par leurs indéniables qualités musicales. Et aussi aussi celui de s’être libéré aussi longtemps pour l’aventure. Mais ils étaient un peu comme les passagers d’un véhicule qui a l’air d’avoir un bon conducteur ! Il y avait surtout un sérieux problème de différence de vitesse. Ils ne cessaient de trouver que j’allais trop vite. Vu qu’on a mis un an à enregistrer cet album, je ne suis pas sûr qu’ils voyaient juste. J’avais une conscience aigüe que nous étions engagés dans une course dans laquelle il fallait maintenir un rythme. Ce qui semblait leur échapper.
Nous avons tout de même partagé de très beaux moments. Et fait ensemble de très belles rencontres. Passé d’inoubliables soirées, instruments en main, au coeur de la nature généreuse. Mais, parfois, j’eus quand même l’impression de diriger une sorte de centre-pilote, hors des “réalités économiques”, comme disent tous les petits mulots moralisateurs récemment diplômés (pardon les mulots)…
GRANDPERRET
Entame de l’été, la sonnerie du téléphone vient perturber le chant des cigales : “allo, c’est Patrick Grandperret” . J’avais souvent entendu parler de lui par Cyril, qui l’aimait beaucoup. Ils avaient tous deux été assistants de Maurice Pialat (ça crée des liens chez ceux qui arrivent à ne pas se faire virer au bout de 3 jours !). La conversation s’engage :
– Je viens de tourner un film qui s’appelle Les Victimes, j’aimerais te proposer d’en faire la musique. J’ai écouté Les Caprices d’un Fleuve, c’est vachement beau. Mais on est un peu short sur les délais ( un refrain entonné par de nombreux réalisateurs… ndlr)
– Le problème c’est qu’en ce moment je suis dans les Cévennes avec mon groupe et on enregistre un disque, on en a encore pour un bon moment, je suis désolé…
– Ah bon, mais c’est quoi votre style de musique ?
– Un mélange
– Ça doit être vachement bien
– Ben oui c’est pas mal
– J’aimerais bien écouter quand même, et aussi te montrer mon film. Je pourrais t’envoyer une cassette ?
– Ben c’est à dire qu’on a pas de magnétoscope. Ni de télé à vrai dire. Et je vais pas pouvoir monter à Paris en projection, je ne peux pas leur faire ça.
– Bon écoute, c’est pas grave, vous êtes où ?
– Près du Vigan.
– Je pourrais passer vous voir ?
– Eh ben… avec plaisir !
– Bon, après demain, ça irait ?
– OK !
Deux jours plus tard, Bilondiey répéte sous un pommier, guitare, basse, bolong. Et Grandperret arrive, il sort un magnétoscope et une télé du coffre ! Et il nous dit de continuer à répéter . Il restera une heure entière assis à nous écouter, bienveillant. Évidemment, on savait déjà qu’on allait travailler ensemble ! Il nous montre son film. On tombe d’accord sur le fait qu’on fera des versions spéciales de certains de nos morceaux pour le film. Il passe la nuit au Triolet, et repart le lendemain midi. Rendez-vous dans 15 jours, même lieu !
Quinze jours plus tard, le revoilà. On passe les séquences du film en lui jouant les morceaux en live. Quelque réglages et tout baigne. Le tout est bouclé en 3 heures. Il repart le jour même, ça c’est du vite réglé… Ce qu’on va gagner avec cette musique (devinez qui a négocié ?) va permettre au groupe de pouvoir continuer à rester… au Triolet ! Madredeus ! Tous ces cadeaux creusent la tombe du groupe, sans que ça me vienne une seule seconde à l’esprit… Y’a des moments où on est un peu collé du cerveau, non, ou bien ?
CHILI
Dans la foulée de notre collaboration sur Les Victimes, Grandperret produit et tourne un film dans le Nord du Chili : Inca de Oro. Il me propose d’emmener Bilondiey. Je “négocie” pour que, outre Jean-Paul Long, Pape Dièye et moi-même, participent à l’aventure Cathy, Marie-Line et Jojo (Joël Grare). Il dit OK en 10 secondes ! On jouera notre propre rôle, celui d’un groupe en tournée.
Et c’est parti ! On va habiter dans une petite maison en bois au centre du village. La musique que nous répétons finira par attirer l’équipe du film et… tous les habitants du village. Des soirées comme on les aime !
En marge du film, on filmera sans arrêt pour 3 clips à la fois. D’abord dans les environs d’Inca de Oro. Puis plus loin, à travers une bonne partie du Chili : Chañaral, Antofagasta, Calama, San Pedro de Atacama, puis la descente par la panaméricaine jusqu’à Valparaiso et Santiago. Quelques milliers de km d’horizons toujours gravés dans nos rétines…
GARE AU THÉÂTRE
À peine revenus du Chili, on termine l’album. On enregistre chez Joël, dans son étonnant local de Gare-Au-Théâtre, au beau milieu de ses imposantes percussions. Merci Jojo ! Merci Didier Lizé aussi, qui viendra donner un coup de main pour mixer au Triolet (mais avec des moyens trop limités, je m’en apercevrai par la suite). Été 97, l’album est prêt (crois-je). On a aussi monté le clip de The Mission (merci Émilie Grandperret). On décide d’attaquer tout en même temps : les maisons de disques (santa maria !), les radios, les télés, les concerts. Ben voyons.
Pour faire bref : on va perdre beaucoup de temps. Heureusement, on va quand même faire 2 concerts. Gare-au-Théâtre à Vitry sur Seine ! Un lieu magnifique, on s’y installe plusieurs semaines pour répéter. On organise tout nous-même (!). Merci à Mustapha Aouar qui a tout rendu possible. Mais à l’époque, le lieu est vide et nu. Et une fois de plus, je n’ai que mon petit budget. La tirelire va de nouveau être brisée. Il faut tout trouver. Tout le monde va s’y mettre.
Ingrédients de la recette :
Les musiciens : outre le trio de base, Alain Verderosa, Cathy Renoir, Marie-Line Marolany (avec une jambe dans le plâtre) et Sylvia Laubé. Merci.
La sono : merci Philippe Avril (il entre en scène, je lui ai fait écouter l’album pendant l’été…). Et les ingénieurs du son : merci Philippe et Didier qui collaboreront.
La lumière : Lisa Boulou, qui créa une atmosphère extraordinaire.
La déco : merci à toute l’équipe d’Inca de Oro, à Santiago pour son immense fresque (10x5m!), à Pelao, Miguel et ceux que j’oublie…
Les images : Grandperret filme (avec sa caméra et… 40° de fièvre), Dou Matar Guèye photographie.
Les invitations : merci Alex Faux, Patrick Aumigny, et tous les autres !
Les flyers : merci Michel Sandrat et Bronx (bureaux ouverts la nuit).
Tout le reste : vidage de compte en banque, bouffe (merci Annick), estrades, pédaliers, amenages, ramenages, rameutages, planning, coups de fil, rendez-vous avec les crétins du show-bizz. Devinez qui ?
Bilan : dimanche 19 octobre 97, 3 h du matin, les 2 concerts se sont déroulés dans une atmosphère d’attention et de bienveillance rares. Je crois que c’était beau, très original, et pas complètement abouti (il aurait fallu en faire d’autres pour que ça groove vraiment). La moitié des spectateurs étaient des amis (2×300 personnes tout de même). Nous avions invité de façon insistante pleins de “gens” des maisons de disques (c’était un peu le but de départ). Aucun n’est venu. No comment.
Il a fallu tout ranger le soir du 2eme concert, la salle étant utilisée le lendemain par une troupe de théâtre. Tout le monde a un peu aidé, puis s’est dispersé. À 3 heures du matin, je suis seul depuis un bon moment. Je finis de nettoyer. Tout est vide et nu à nouveau. La grande salle résonne à chaque geste. La magie fut éphémère. Je ferme à clef les portes du lieu. Je monte sur ma petite moto. Mission accomplie. Je suis quand même un peu fatigué. Et j’ai comme un pressentiment…
Bilondiey ne fera jamais d’autres concerts. Pour un temps, il deviendra Janeer. Mais c’est déjà une autre histoire…
JANEER ou la MUTATION GÉNÉTIQUE
Bilondiey s’est essoufflé, pas de maison de disque qui ait mordu. À vrai dire pas de maisons de disques qui aient même écouté. “Le clip, ah oui c’est très beau, mais il faut faire des concerts !”. La quadrature du cercle. Le mépris du travail des musiciens. Et, il faut bien le dire, la bêtise !
Hiver 97, Jean-Paul nous lâche (ça fait quand même 6 ou 7 ans qu’on jouait ensemble). “Je n’ai plus d’enthousiasme”. Honnête, au moins. “Et puis je n’assume pas la tournure africaine que prend notre musique…”. Pas facile à entendre, tout de même. Et pourquoi avoir tant attendu, je ne comprendrai jamais. Mais bon, ça c’est fait !
Et puis, je n’ai plus un rond en poche, il faut donc retourner en vitesse aux musiques de film. C’est a-rith-mé-tique (arythmique ?)
On va donc continuer à deux. Et puis voilà des musiques de films qui se profilent . Je vais tout faire pour faire jouer Pape, comme ça on n’aura pas à se disperser pour gagner notre vie (toujours la même naïveté de ma part, ndlr). On enchaînera Alger-Beyrouth, le 1er épisode de Crimes en Série et l’inénarrable Cuisine Américaine. Une autre bonne nouvelle, je me suis beaucoup rapproché de Philippe Avril. On va tout faire avec lui. Les musiques où il y a un budget, et… le reste. C’est à dire Janeer !
LE 7 D’OR !
Je passerai ici sous silence les inconvénients du mélange des genres, par simple pudeur. Mais il faut quand même raconter un épisode particulièrement rigolo.
On est au studio Tex Avril (Soft-ADS) en plein enregistrement de la musique de Cuisine Américaine, quand se profile la soirée des 7 d’Or. Apothéose du mauvais goût étalé devant des
millions d’apathiques soupçonneux, qui finiront tout de même par croire que la vie d’artiste, ça ressemble à cette guimauve pailletée consensuelle ! Quelques jours auparavant, on avait accueilli avec de grands éclats de rire l’annonce de notre “nomination” (enfin, quand je dis “on”…) pour la musique d’Inca de Oro (c’était donc feu Bilondiey).
Comme par hasard, JP est revenu faire quelques guitares le soir du machin. Drôle de coïncidence, tout de même. Au moment de l’annonce du résultat, Cyrille Taillandier, qui assistait Philippe, arrive en courant : “c’est maintenant !”. On y va donc, et devant nos yeux ébahis : “meilleure musique Bi…lon…diey”. Et voilà qu’il mettent plein écran une photo (qu’on avait transmise à une
punaise hystérique qui nous avait auparavant harcelés) prise dans la rivière, au Triolet ! Seydou Guèye et Marie-Françoise Balavoine, avec qui on collaborait pour la promotion de Janeer, s’étaient rendus sur place (si, si, il faut qu’il y ait quelqu’un… bon d’accord). Ils prirent l’objet et remercièrent.
On l’aura compris, c’était pour moi une annonce anecdotique et particulièrement picaresque. Je savais profondément qu’avec le genre de musique qu’on faisait, non seulement ça ne nous aiderait pas, mais ça pourrait même être un handicap (allez parler des 7 d’Or aux vrais musiciens et à tous ceux qui travaillent de façon… digne). Marie-Françoise et Seydou vinrent au studio pour boire le champ’, ils nous racontèrent comment ils s’étaient sentis mal à l’aise au beau milieu des réjouissances factices qui suivirent la distribution des objets (laids et… dangereux car contendants). On rigola beaucoup.
Mais tous les sourires n’avaient pas la même saveur. Je commençais seulement à le percevoir…
LA CHUTE
“À l’occasion de l’enregistrement des Caprices d’un Fleuve, RM Bini rencontre Pape Dièye. Ils ne se quitteront plus”.
Il ne faut jamais dire ça ! C’est pourtant ce qui était écrit au dos du CD de promo qu’on avait pressé, à côté de la photo de la rivière (toujours la même !) qu’on avait recadrée pour qu’on ne voie plus JP (misère !). Sur ce CD figuraient 4 des titres de Bilondiey, puisqu’on n’avait pas encore vraiment commencé le travail de Janeer. Avec tous ces mélanges, il fallait avoir la tête solide. Ce ne fut pas le cas.
Je serai bref. On a refait avec Janeer (“rêve” en wolof, effectivement), le même parcours qu’avec Bilondiey : resquattage des parents au Triolet, repayage de tout par bibi, organisation d’un premier concert. Mais pas d’enregistrement cette fois (bravo !). Sauf qu’il ne reste aucune traces de ces chansons, qui étaient de qualité. Ça c’est très frustrant.
Guinguette Pirate, 15 mai 98, festival “l’Afrique dans tous les sens” organisé par Seydou. Une première partie où nous sommes 2 sur scène, puis une seconde où nous rejoignent Alain Verderosa (contrebasse) et Papis Diongue (percussions). C’est Philippe qui fait le son. JP est parmi les spectateurs. Je crois qu’on a fait un bon concert, il y avait foule. Juste une remarque tout de même : toute la soirée, j’ai cherché le regard de mon supposé acolyte. Rien n’y fit. Toute la suite était contenue dans ce symbole.
Ce fut la fin, dont je taierai les rebondissements par aversion pour l’exhibitionnisme. À noter toute de même que je rappellerai Pape 2 ans plus tard pour une participation rétribuée à l’album Quichotte Passing Zone. Histoire de finir sur un truc positif. Quand on est couillon, on est couillon !