ALTYNAÏ CROSSROADS UN
CYCLUTURRA - 24'16"
SLAVERY - 20'09"
CARAVAN - 10'37"
POUSSIÈRE - 3'53"
Musique composée par René-Marc BINI et Xavier DESANDRE-NAVARRE, arrangée et orchestrée par René-Marc BINI
© Altynaï
Improvisations enregistrées aux studios X-PLORER par Didier LIZÉ assisté de Isabelle MARTIN
Symphonique enregistré à la Bulgarian National Radio par Didier LIZÉ
Mixé par Philippe AVRIL aux studios TEX AVRIL
Xavier DESANDRE-NAVARRE : Percussions
René-Marc BINI : Piano
Orchestre SIF 309 dirigé par Deyan PAVLOV
>> Principe de la collection ALTYNAÏ CROSSROADS
Disponible en CD sur la boutique Altynaï
MISE EN SCÈNE
Ce sont des improvisations complètes, pas de grilles, pas de concertation préalable, à part le mot d’ordre : “faisons quelque chose de simple !”.
Elles ont été enregistrées par Didier Lizé et Isabelle Martin au studio X-Plorer, amicalement mis à notre disposition par Éric Serra, dont nous avons en fait envahi le salon (et la cuisine aussi…). Donc un grand merci à toi Eric.
Nous étions dans une pièce commune, sans paravents, pour ne pas être physiquement trop coupés l’un de l’autre. Tous les instruments ont été soigneusement disposés, surtout les percussions. Nous avons fait le son. Puis nous avons fait un long break, pour repartir avec des oreilles neuves…
C’est parti !
Tout est possible : démarrer seul, laisser l’autre commencer, attaquer en douceur, commencer par une grosse surprise. L’attention réciproque est à son paroxysme, et puis… si les vibrations sont bonnes, on commence à dérouler le fil d’une histoire dont on ne connait jamais la suite. C’est sans équivalent !
On a joué en tout pendant plus de trois heures, en s’arrêtant deux ou trois fois. Parfois on s’est dit quelques mots entre les prises, des banalités : c’était moins bien, c’était mieux, on s’essoufflait, c’était pas mal. Les considérations analytiques ne nous effleuraient même pas l’esprit. On n’était plus des occidentaux !
Arrivée des courses. On n’avait jamais fait cet exercice ensemble auparavant ! À noter que les parties piano-percussions du premier morceau (Cycluturra, 24′) ne sont ni plus ni moins, à une coupe près, que les 25 premières minutes de notre “rencontre” musicale. La découverte a des vertus étonnantes. Le problème, c’est qu’il faut en l’occurence sérieusement la mettre en scène !
Pourra-t-on le refaire un jour ensemble ? Assurément oui, mais ce sera déjà différent… Tous les musiciens ont un jour ou l’autre regretté que tel ou tel boeuf n’ait pas été enregistré. Mais lorsqu’on enregistre, il faut préparer, et souvent la magie du boeuf s’envole. C’est tout le problème ! Il n’y a qu’une chose qui permette de sauter tous ces obstacles : le plaisir du partage…
SYMPHONIQUE
Les premières interventions de cordes sont d’un minimalisme absolu. Une fois installées, les cordes prendront plus de place, sans pour autant occuper systématiquement tous les espaces libres. Les orchestrations sont donc volontairement simples. De plus, nous avons choisi (avec Deyan Pavlov et Didier Lizé) de les faire jouer avec les sourdines tout au long de l’exécution, de façon à accentuer encore l’atmosphère sereine qui se dégageait des séances improvisées.
Pour toutes les séquences où l’orchestre devait intervenir, il a fallu créer un métronome qui suivait les fluctuations de tempo de la musique enregistrée, c’est évidemment l’inverse de ce qui se fait toujours. Il y a des moments où il faut un temps en plus ou un temps en moins pour éviter d’accélérer ou de ralentir trop brutalement. Il faut en effet que les musiciens, et surtout le chef d’orchestre, puissent suivre toutes ces fluctuations métronomiques. Le chef d’orchestre Deyan Pavlov a joué le jeu avec beaucoup de coeur, les musiciens aussi, qu’ils en soient remerciés. C’est grâce à cet esprit que, in fine, on a l’impression que tous les instruments ont joué ensemble. À l’écoute, tout semble simple et naturel, et c’est tant mieux !
Les séances ont été enregistrées par Didier Lizé, compagnon de route de longue date, aujourd’hui disparu, dans l’immense studio de la bulgarian national radio, lieu habituel de travail du sif 309. L’encadrement, à la fois très professionnel et très chaleureux (on voit que Viktor Chouchkov est avant tout un musicien), a permis tout cela merci aussi à Boris Chouchkov, Elena Chouchkova, Donka… et tous les autres.
Le mixage a été réalisé bien plus tard par l’incontournable Philippe Avril, un travail pas très facile car nous avions eu des contraintes liées à la proximité du piano et des percussions lors de la prise. Dans ces cas-là, seuls ceux qui savent prendre des options marquées s’en sortent. Évidemment, comme toujours avec Philippe, c’est le cas !