NOM DE CODE DP
DP SONG
THE LINK
FAITH
LITTLE MAN
CRISTOCARINA
WARM UP
2005
2 x 90 min
Réalisés par Patrick DEWOLF
Écrit par Frédéric KRIVINE, produit par Joëlle CALVIGNAC et Michelle PODROZNIK
Musique composée et orchestrée par René-Marc BINI © Boxeur de Lune
Enregistrée et mixée par Philippe AVRIL aux studios TEX AVRIL (sauf symphonique enregistré à la BULGARIAN NATIONAL RADIO)
Bulgarian Symphony Orchestra SIF 309 (Direction Deyan PAVLOV) : Strings
Jörg WASCHINSKI : Voix
Jacques DUPRIEZ : Violon baryton
Akosh SZELEVENYI : Sax soprano, flûtes, Clarinette, Sax ténor, Ocarina
Thomas BLOCH : Cristal Baschet
Nicolas MONTAZAUD : Percussions, Vibraphone, Glockenspiel
Gyom THOMAS : Programmations additionnelles
René-Marc BINI : Piano, Orgue, Guitare, Arrangements, Orchestrations…
NOM DE CODE DP Special Music Edit 1
Bravo Frédéric Krivine et Patrick Dewolf !
De temps en temps, un projet sortant de l’ordinaire parvient à se faufiler dans les méandres des productions formatées, conceptualisées, audimatifiées jusqu’à écoeurement (voire jusqu’au flop, il y a parfois une justice). Et quand c’est à la télé, c’est carrément exceptionnel. À la lecture du remarquable scénario de Frédéric Krivine, je savais qu’on n’était pas dans le “tout venant ”. Tous ceux qui ont bossé sur ces 2 films de 90 minutes ont dû se donner à fond, le résultat en atteste. Le grand mérite en revient à Patrick Dewolf qui, à force d’exigence mais aussi de convivialité (y’en a qui négligent drôlement ce point, là aussi il y a parfois une justice), sait générer une dynamique collective (pour parler un langage de DRH ).
NOM DE CODE DP, ce n’est pas un film TV, pas une série, ça aurait bien mérité d’être un film cinéma. C’est captivant. Réaliste en diable.
Une Place Rêvée pour la Musique !
Rien qu’à la lecture du scenario, on sentait qu’une place importante pouvait être prise par la musique, et comme on partait sur un crédit de confiance mutuelle (comme diraient nos amis banquiers). Je ne fus pas déçu à la découverte des images tournées et du montage de Dominique Martin. Au contraire, une atmosphère très particulière et très maitrisée se dégageait de cette histoire. Et quand on parle d’atmosphère, la musique n’est jamais très loin…
Ces 2 films méritaient la même richesse d’instrumentation et le même soin qu’un film cinéma d’envergure. Restait juste à convaincre la production de s’engager sur cette voie, le problème principal à la tv étant, bien sûr, financier (étonnant non ?). Merci aux productrices, Joëlle Calvignac et Michelle Podroznik, de m’avoir écouté. Et, ce qui est mieux encore, entendu !
NOM DE CODE DP Special Music Edit 2
Petite Genèse Musicale
Depuis les Caprices d’un Fleuve, je sais que les voix apportent quelque chose d’irremplaçable aux musiques de films. Encore faut-il avoir un film qui puisse les supporter (dans les 2 sens du terme). Ici, c’est le cas, mais quelles voix choisir ? Faut-il une voix dite “ethnique” (je déteste ce mot, occidentalo-centriste à souhait) ? Ce qui était troublant, c’est que certains chants de Nusrat Fateh Ali Khan (que j’admire) avaient été montés en musiques témoins, et apportaient vraiment quelque chose… d’irremplaçable ! J’ai beaucoup hésité, et même envisagé plusieurs types de voix mélangées. Finalement, c’est la volonté d’un univers particulier et assez “mystique” qui l’a emporté (que c’est difficile de qualifier la musique avec des mots !). En tout cas, dès l’écoute des premières maquettes, Patrick a été très enthousiaste : “vas-y à fond” m’a-t-il dit ! Si vous saviez la valeur que peut avoir le fait de réagir aussi spontanément (et, en l’occurrence, positivement bien sûr…), c’est essentiel. Pour moi, c’est là que ça se joue. Soit je continue dans un élan ascendant, soit la machine se grippe et risque de caler dans la côte ! La confiance en soi est un machin très fragile…
Cristal, Voix en Or et Violon Baryton…
Thomas Bloch (qui joue du Cristal Baschet, voir sur son site, pour ceux qui ne connaissent pas) vient de m’envoyer une magnifique messe qu’il a enregistrée avec un sopraniste allemand : Jörg Waschinski. Magnifique voix ! Ce dernier sera de passage à Paris pour travailler avec Thomas exactement à la bonne période pour DP. Ce clin d’œil du calendrier finit de me convaincre. Ce sera le 4e sopraniste croisé après Firing Squad, Grosse Fatigue et Les Caprices d’un Fleuve, avec à chaque fois un chanteur différent, question de circonstances avant tout, car ils furent tous très bons.
Thomas, décidément incontournable (le professeur Bloch, comme disait Arthur H lorsqu’ils partageaient la scène avec le Bachibouzouc Band) me présente Jacques Dupriez, connu comme vituose belge de l’alto, et qui joue d’un instrument vraiment unique : le violon baryton. Il s’agit d’un gros violon, qui sonne une octave plus bas que le violon, sa tessiture se logeant donc entre celles de l’alto et du violoncelle. L’idée était séduisante, et le son le fut aussi (j’avais quand même écrit toutes les parties en double pour l’alto, au cas où…) !
Du Symphonique à Sofia…
En musique de film, qui dit ampleur dit, quasi immanquablement, symphonique. En l’occurrence des cordes, quatre parties seulement (une seule partie de violons) pour laisser de la place en haut de la tessiture pour les mélodies. C’est donc un nouveau voyage en Bulgarie, chez les frères Chouchkov, avec Philippe Avril, l’indispensable oreille acolyte…
Nicolas, Akosh et tous les autres…
L’âme “mystique” de la musique est en place, mais il faut animer tout ça avec des percussions. Nicolas Montazaud a une particularité rare : il est percussionniste classique (timbales, grosse caissse, caisse claire , vibraphone, glockenspiel…) et “ethnique” (un peu de tout, un camion de matériel !), et même batteur… Une perle quoi ! Ensuite, il faut bizarrifier un peu : quelques programmations de Gyom Thomas, un bidouilleur avec un gros sens musical. Je me suis beaucoup plus servi de son travail que prévu, donc bravo. Pour finir, il fallait des instruments à vent, “sales” si possible. L’idée m’a été soufflée au creux de l’oreille : “appelle donc Akosh !”. Mais oui, bien sûr, Akosh Slezevenyi, l’acolyte de Noirdez ! Contact établi en une heure, il a tout de suite accepté, et il n’était libre… que le jour qui nous restait ! On avait les astres avec nous. Il joue d’une façon unique, il met toute son énergie dans chaque note. Une sorte d’“ours” subtil qui m’a impressionné (j’ai rangé les partitions au bout de 5 minutes… ).
Comme souvent, outre quelques guitares “frappées”, il y a de l’orgue et … du piano. Je ne vais tout de même pas rester à regarder non !
Bon appétit.
NOM DE CODE DP Special Music Edit 3